La France est décidément bien myope. Elle voit des anges là où il faudrait voir des démons. Dernière preuve en date: l'émission "Vivement dimanche" reçoit cette semaine Olivier Besancenot.
Je suppose que le CRAN ou SOS Racismes seraient déjà dans les rues si Le Pen, qui a tout de même fait deux fois plus de voix que lui, allait poser son sinistre derrière sur les banquettes rouges du studio Gabriel. Au son des "Touches pas à mon émission dominicale" et des "Drucker-Hitler, même combat", notre beau pays s'insurgerait contre la complaisance des médias et l'exposition honteuse offerte à ce danger public.
Pour tout vous dire, je ne serai pas bien choqué si tel était le cas. La diabolisation de Le Pen m'agace certes, parce qu'elle ternit considérablement certains débat, mais je dois dire que je n'ai aucunne sympathie pour ce personnage, ou même pour sa fille. Il faut toutefois admettre qu'ils se battent avec courage contre un bulldozer anti-extrême-droite particulièrement efficace et réactif.
Ce qui me choque ici, c'est qu'il n'existe pas chez nous, qui sommes convertis à l'économie de marché et à une justice sociale basée sur l'ordre, un même rouleau compresseur envers l'extrême gauche, et encore plus envers sa frange révolutionnaire.
Voilà un tenant d'un bousculement total de notre mode de vie, pronant un modèle qui n'a jamais fait ses preuves pour la simple raison qu'il n'est pas viable dans une société où l'individualisme primera toujours en dernier ressort, et que les gens affectionne néanmoins. Est-ce parce qu'il est jeune, idéaliste et postier?
Par tradition (monde ouvrier, mai 68...), les Français, entraînés par des médias qui sont friands d'une vraie figure d'opposition, sont sensibles à ce genre de profil, qui inspire une certaine confiance. Car ici, la réussite est un vilain mot. Un yacht ou une belle voiture font jaser, alors même que la majorité en rêve. Je préfèrerai vivre dans un pays où l'on nivelle par le haut. Mais la simplicité l'emporte encore.
Olivier Besancenot est un révolutionnaire qui n'est pas dangereux uniquement parce qu'il n'aura, Dieu nous en garde, jamais le pouvoir. Plus d'un tiers des sondés lui accordent leur approbation dans les baromètres, alors que cet homme là n'a jamais vraiment écarté la violence de l'option révolutionnaire. Voilà un homme qui se nourrit de fantasmes politiques et sociaux, sans que personne ne s'en aperçoive réellement.
Et notre imbécile de Drucker tombe dans le panneau qui fait d'un extrêmiste un meilleur extrêmiste qu'un autre. A droite comme à gauche, ces gens là font fausse route. L'histoire l'a prouvé. Le présent le prouve. Les failles du modèle actuel sont humaines, pas structurelles, et il faut plus que jamais le défendre, et comprendre que ses détracteurs de fond servent une certaine idée du chaos.
Alors Dimanche soir, il passera encore pour un sympathique défenseur des opprimés, parce que sa révolte donne dans l'émotion, et est sans doute sincère. Mais n'oublions pas le terrible "R" dans le nom de son parti.
Que Drucker invite tout le parti socialiste si ça le chante, mais pas lui, car l'étonnante conscience française en a fait un garçon aimable alors qu'il est à classer dans la catégorie des personnalités controversées.
Alors Dimanche, taillez des haies, courez au parc, allez au ciné, mais n'allumez pas France 2!
Je suppose que le CRAN ou SOS Racismes seraient déjà dans les rues si Le Pen, qui a tout de même fait deux fois plus de voix que lui, allait poser son sinistre derrière sur les banquettes rouges du studio Gabriel. Au son des "Touches pas à mon émission dominicale" et des "Drucker-Hitler, même combat", notre beau pays s'insurgerait contre la complaisance des médias et l'exposition honteuse offerte à ce danger public.
Pour tout vous dire, je ne serai pas bien choqué si tel était le cas. La diabolisation de Le Pen m'agace certes, parce qu'elle ternit considérablement certains débat, mais je dois dire que je n'ai aucunne sympathie pour ce personnage, ou même pour sa fille. Il faut toutefois admettre qu'ils se battent avec courage contre un bulldozer anti-extrême-droite particulièrement efficace et réactif.
Ce qui me choque ici, c'est qu'il n'existe pas chez nous, qui sommes convertis à l'économie de marché et à une justice sociale basée sur l'ordre, un même rouleau compresseur envers l'extrême gauche, et encore plus envers sa frange révolutionnaire.
Voilà un tenant d'un bousculement total de notre mode de vie, pronant un modèle qui n'a jamais fait ses preuves pour la simple raison qu'il n'est pas viable dans une société où l'individualisme primera toujours en dernier ressort, et que les gens affectionne néanmoins. Est-ce parce qu'il est jeune, idéaliste et postier?
Par tradition (monde ouvrier, mai 68...), les Français, entraînés par des médias qui sont friands d'une vraie figure d'opposition, sont sensibles à ce genre de profil, qui inspire une certaine confiance. Car ici, la réussite est un vilain mot. Un yacht ou une belle voiture font jaser, alors même que la majorité en rêve. Je préfèrerai vivre dans un pays où l'on nivelle par le haut. Mais la simplicité l'emporte encore.
Olivier Besancenot est un révolutionnaire qui n'est pas dangereux uniquement parce qu'il n'aura, Dieu nous en garde, jamais le pouvoir. Plus d'un tiers des sondés lui accordent leur approbation dans les baromètres, alors que cet homme là n'a jamais vraiment écarté la violence de l'option révolutionnaire. Voilà un homme qui se nourrit de fantasmes politiques et sociaux, sans que personne ne s'en aperçoive réellement.
Et notre imbécile de Drucker tombe dans le panneau qui fait d'un extrêmiste un meilleur extrêmiste qu'un autre. A droite comme à gauche, ces gens là font fausse route. L'histoire l'a prouvé. Le présent le prouve. Les failles du modèle actuel sont humaines, pas structurelles, et il faut plus que jamais le défendre, et comprendre que ses détracteurs de fond servent une certaine idée du chaos.
Alors Dimanche soir, il passera encore pour un sympathique défenseur des opprimés, parce que sa révolte donne dans l'émotion, et est sans doute sincère. Mais n'oublions pas le terrible "R" dans le nom de son parti.
Que Drucker invite tout le parti socialiste si ça le chante, mais pas lui, car l'étonnante conscience française en a fait un garçon aimable alors qu'il est à classer dans la catégorie des personnalités controversées.
Alors Dimanche, taillez des haies, courez au parc, allez au ciné, mais n'allumez pas France 2!